En 2024, le laboratoire LandArc a mené l'étude de l'ensemble du mobilier funéraire de la nécropole mérovingienne d'Oberschaeffolsheim (Bas-Rhin). Plus de 2000 objets datant des Ve-VIIe siècles ont été découverts dont 5 épées, 16 fers de lance, 25 pointes de flèche, 23 scramasaxes, 6 umbos de bouclier, 24 fibules dont certaines inédites, cinq boucles d'oreille, deux bagues, 931 perles, 104 plaques-boucles de ceinture ou encore 73 peignes.
Fibules ansées à plateau rectangulaires inédites d'Oberschaeffolsheim (crédit LandArc)
Au total, ce sont 2 095 objets qui ont été inventoriés au sein de cet ensemble funéraire constitué de 188 sépultures et situé rue de la Musau à Obershaeffolsheim. 145 sépultures ont livré du mobilier (soit 77 %) dont 51 couteaux, 109 armes (5 épées, 16 fers de lance, 25 pointes de flèche, 23 scramasaxes, 5 umbos de bouclier et 35 garnitures de fourreau), 2 éperons, 976 objets liés à la parure (24 fibules, 5 boucles d’oreille, 2 bagues, 12 pendants, 2 épingles à cheveux et 931 perles), 190 garnitures de ceinture, de lanière et de baudrier (105 plaques-boucles, contre-plaques et plaques dorsales, 58 boucles et ardillons, 18 appliques et rivets et 10 ferrets et passe-courroies) ou encore 295 objets divers (73 peignes, 116 rivets dont la fonction n’est pas certaine, 8 appliques, 4 aiguilles à chas, 11 fermoirs d’aumônière, 7 pinces à épiler, 4 fiches à bélière, 7 paires de force et 5 fusaïoles).
L’étude du mobilier funéraire au sein des contextes funéraires mérovingiens est essentielle pour mieux appréhender la chronologie générale du site, la durée de l’occupation de la nécropole et la datation relative des sépultures fouillées lorsque ces dernières livrent du mobilier datant. Elle permet également de comprendre l’évolution des coutumes et des pratiques funéraires mises en place durant cette période. Enfin, grâce aux assemblages de dotations, elle apporte une réflexion sur des problématiques socio-culturelles comme les questions de hiérarchisation de la communauté, la position sociale des individus inhumés avec ces objets et leur rôle ou symbolique qui en découlent.
La grande majorité des objets a pu être datée d’après la typochronologie mérovingienne de la Chronologie normalisée du mobilier funéraire mérovingien entre Manche et Lorraine et sa codification par grande phase du Proto-Mérovingien (440/450-520/530) au Mérovingien Récent 3 (660/670-700/710), parfois complétée par des typochronologie d’objets (fibules, plaques-boucles, perles), et la 2ème en traitant par assemblage en confrontant les datations de ces objets par sépulture. 92 sépultures ont pu être datées entre le Mérovingien Ancien 1 (470/480/520/530) (phase 1) et le Mérovingien Récent 3 (660/670-700/710).
Le mobilier funéraire d’Oberschaeffolsheim, hors céramique et verrerie qui sont étudiées à part, s’intègre parfaitement à la tradition des nécropoles mérovingiennes de la région alémanique en particulier celle de la vallée rhénane entre le VIe et le VIIe siècle. On trouve ainsi de belles comparaisons avec les nécropoles de Schretzheim (Donau), Pleidelsheim (Bade-Wurtemberg) et Straubing-Bajuwarenstafe (Bavière). Ainsi, c’est la forte concentration d’armes dans les sépultures, notamment les scramasaxes, les fers de lance et les pointes de flèche, avec une absence d’haches, qui est un marqueur frappant de cette influence. En complément, les garnitures de ceinture sont quasiment uniquement en fer tandis que l’on retrouve des décors damasquinés notamment sur placage d’argent. Pour les parures du VIe siècle, se distinguent des fibules ansées digitées comme celles en argent à six ou sept digitations, des fibules cloisonnées et des fibules aviformes. Enfin, les peignes en bois de cervidés sont très présents et souvent emboîtés dans leur étui, une composante du mobilier funéraire alémainique.
Radiographie d'un umbo de bouclier (crédit LandArc)
Quelques plaques-boucles d'Oberschaeffolsheim (crédit LandArc)
Pendants d'Oberschaeffolsheim (crédit LandArc)
Nous avons réalisé l’étude du mobilier funérnaire de la nécropole.
Elle comporte un catalogue raisonné associé à une synthèse organisée par catégorie fonctionnelle.
18 objets en alliage cuivreux ont été restaurés dont des fibules et des monnaies.
Fouille : 2023 (Amandine Mauduit, Antea Archéologie)
Maitre d'ouvrage : Antea Archéologie
En 2023, LandArc a étudié l'ensemble du mobilier funéraire (hors perles) de la nécropole mérovingienne de Cattenom (Meurthe-et-Moselle). Rassemblant plus de 400 objets datant de la fin du VIe au milieu du VIIe siècle, le mobilier se compose de sept fibules, six boucles d'oreille, six bagues, 45 plaques-boucles, une épée, une hache, cinq fers de lance, cinq pointes de flèche ou encore neuf scramasaxes avec tous les éléments de fourreau.
Le laboratoire LandArc est chargé depuis 2018 à l'examen du mobilier métallique de site médiéval de Murat (Creuse). Occupé durant l'An mil, l'éperon barré de Murat a livré une grande quantité d'objets datant des Xe-XIe siècles notamment des fers d'équidé, des clous de maréchalerie, des éperons dont un damasquiné, des éléments de serrurerie ainsi que quelques armes et couteaux.
En 2023, LandArc a étudié le petit mobilier venant des fouilles préventives de la rue de Poissy à Paris (5ème ar.). Un incroyable lot d'objets a été mis au jour associant divers éléments reflétant la vie quotidienne des XIIIe-XVIIe siècles de ce quartier de la capitale. Parmi les plus fascinants, on retrouve un lot d'ardoises gravées dévoilant des notes de musique et des visages grottesques datant entre la fin du XVe et le début du XVIe siècle mais aussi des appliques émaillées ornant des coffrets fabriqués à Limoges du XIIIe siècle.
Depuis maintenant 2015, le laboratoire LandArc accompagne les fouilles archéologiques programmées qui se déroulent sur différents secteurs du château de Coucy (Aisne). Tour Leray (2015-2017), les cuisines (2018-2020) puis la basse-cour (2021-2024), ces zones ont permis de mettre au jour de nombreux petits objets métalliques et manufacturés en os du Xe au XVIe siècle. La dernière campagne a livré des restes de placage de coffret en os ou du mobilier équestre des Xe-XIe siècles, période d'occupation la plus ancienne.
En 2023, la Maison de l'Archéologie du Pas-de-Calais a confié à LandArc l'étude du mobilier métallique et en bois venant des fouilles du bastion de Guînes (Pas-de-Calais) datant du XVIe siècle. Les objets constituent un lot exceptionnellement bien conservé associant des pièces d'armement et d'artillerie notamment un canon de type veuglaire sur reste d'affût, un casque de type chapel ainsi que des objets de la vie quotidienne comme des fragments de tonneau, un gobelet en bois ou encore une cuillère en étain avec une marque de fabrique.
Depuis 2020, le laboratoire LandArc étudie le petit mobilier venant des fouilles programmées du château de Penne (Ariège). Les recherches ont livré une grande quantité d'objets datés entre le XIe et le XVe siècle reflétant la vie quotidienne du château. Parmi les objets remarquables, on retrouve des petits appliques décorées, des carreaux d'arbalète, du mobilier équestre ou encore des pièces de jeu d'échecs.
En 2022, le Laboratoire LandArc a été sollicité pour mener l'étude des pipes à tabac en terre cuite de deux sites archéologiques à Brouage (Square Champlain et Rue Samuel Champlain). Parmi les 600 fragments datés de la 2ème moitié du XVIIe siècle, on retrouve de nombreux pipes hollandaises dont certaines à décor figuratif en forme de crocodile (ou de baleine) en lien avec la légende de Sir Walter Raleigh ou de Jonas.
En 2022, l'étude du mobilier métallique de Chambly (Aisne) a permis de mettre en lumière un lot d'objets très bien préservé du XIVe siècle qui se compose de nombreuses boucles et chapes de ceinture dorées, ainsi que d'un superbe paon sous forme d'enseigne de pèlerin. En complément, quelques éléments de l'époque carolingienne et d'autres de la période moderne ont également été découverts comme des couteaux avec marques de fabrique.
Les douves du château de Collioure ont fait l'objet d'une intervention archéologique en 2016 par le Service Archéologique Départemental des Pyrénées-Orientales. Pris en charge par le laboratoire LandArc, les 3800 petits objets sont datés des XVe-XVIe siècles. Parmi les nombreux éléments découverts, on compte près de 1800 objets ornementaux et 80 objets liés à l'armement.
L'abbaye chef d'ordre de Grandmont fait l'objet depuis 2018 d'une fouille programmée menée par le Service Régional d'Archéologie de Nouvelle-Aquitaine. Les sépultures découvertes ont livré un riche mobilier funéraire médiéval et moderne. Etudié par le laboratoire LandArc, celui-ci rassemble 35 ampoules de pèlerinage en plomb du XIIe siècle en cours d'analyse ou encore des restes de textiles en cours d'examen.
Le site du Palais Episcopal de Beauvais a été fouillé en 2009 par le Service Départemental d'Archéologie de l'Oise. Le laboratoire LandArc a mené l'étude du petit mobilier, majoritairement antique, avec quelques éléments médiévaux et modernes. Plus de 2000 objets ont été inventoriés dont plusieurs hipposandales et de nombreux éléments de char romain.
La fouille préventive dirigée par l'Inrap en 2018 a permis de mettre en évidence 267 objets datés entre les XIIe-XIIIe siècles et le XVIIIe siècle. Une quarantaine d'objets peut être datée du bas Moyen Âge, en particulier plusieurs boucles, des fermaux décorés, des fers d'équidé ou encore une grande applique quadrilobée en alliage cuivreux datant du XVe siècle et richement décorée de motifs émaillés entourant un griffon dressé.
La fouille menée par le Service archéologique départemental de l'Aisne a livré une grande quantité d'objets métalliques datés entre la fin du XIVe et le début du XVIe siècle. Parmi le mobilier, cinq pièces de vaisselle métallique proviennent d'une latrine : un chaudron tripode en alliage cuivreux, un bassin en tôle martelée en alliage cuivreux et trois pichets en étain. Le laboratoire LandArc a effectué l'étude du mobilier ainsi qu'une partie de sa restauration, dont la vaisselle.
Lors d'une fouille préventive en 2018, le Service archéologique d'Amiens Métropole a mis au jour sur le site de la Rue de la Résistance les restes d'un cimetière médiéval et moderne ainsi qu'une occupation urbaine liée aux aménagements de la ville. Parmi les 1006 objets inventoriés, on compte plus de 300 épingles datées des XVIe-XVIIe siècles, des boucles médiévales ainsi qu'un élément de fixation de harnais décoré d'un lion et daté du XIVe siècle.
Un diagnostic archéologique mené par le Service archéologique d'Amiens Métropole a permis de mettre en évidence les restes d'une nécropole mérovingienne dont les premiers indices présentent une occupation daté du VIIe siècle. Parmi le mobilier découvert, plusieurs éléments de garnitures de ceinture en fer à décor damasquiné caractéristique de la 2ème moitié du VIIe siècle et une bague en alliage cuivreux de la 1ère moitié du VIIe siècle.
La fouille préventive effectuée par l'Inrap en 2018 a livré une occupation médiévale datée entre le milieu du XIe et le milieu du XIIe siècle. Sur les 299 objets métalliques inventoriés, une quarantaine appartiennent à cette sphère chronologique dont des éléments liés à la serrurerie, du mobilier équestre et à valeur ornementale comme c'est le cas de deux pendants de harnais décorés d'un aigle daté de la 2ème moitié du XIIe siècle.
La fouille d'une occupation rurale alto-médiévale à Villevaudé en 2017 par l'Inrap a livré du mobilier métallique daté des VIe-XIIe siècles. Il rassemble un lot d'objets en alliage cuivreux assez important, en particulier une dizaine de fibules (ansées symétriques, quadrilobées), des agrafes à double crochet, des garnitures de ceinture ou encore des rivets décorés dont un orné d'un monstre se retournant vers l'arrière à l'influence insulaire.
Le laboratoire LandArc a été contacté pour effectuer une étude de synthèse du mobilier provenant de dix sites tous localisés sur la commune de Tremblay-en-France. Rassemblant plus de 250 objets remarquables et une quarantaine de monnaies, la collection provient d’habitats ruraux datés des périodes médiévale et moderne, à l'exception d'une nécropole occupée aux IVe-VIe siècles.
Suite au partenariat monté avec l'Université Laval de Québec, une mission d'étude et de réexamen du petit mobilier provenant du site de l'Îlot des Palais a été menée en 2018, amorcée dans le laboratoire d'archéologie historique de l'Université en mars 2017. L'expertise de plus de 500 objets issus des couches datées entre 1668 et 1760 a permis d'affiner le lien entre la Métropole et la Nouvelle-France.
Une petite opération archéologique a été menée par le Ministère de la Défense et le SRA de Bretagne sur le bastion Desmouriers de la Citadelle de Port-Louis. La fouille a livré du mobilier métallique et en os datés des XVIIe-XIXe siècles. Un couteau et une clé de cannelle de robinet sont datés du XVIIe siècle tandis des boutons et restes de grappe appartiennent au dernier tiers du XVIIIe siècle.
La fouille d'une occupation rurale alto-médiévale à Chamigny en 2017 par l'Inrap a livré un petit lot d'objets métalliques datés des VIe-XIIe siècles. Le mobilier révèle entre autre une agrafe à double crochet, une louche à corps torsadé, un éperon en fer damasquiné, une pointe de flèche , une clé ou encore deux objets singuliers, une applique de baudrier en étain à décor de rinceaux et une fibule oméga en fer de tradition anglo-scandinave.
En 2016, le laboratoire LandArc a effectué l’étude du mobilier funéraire d’un nouveau secteur de la nécropole mérovingienne de Vicq. Située au sud-est de l’emprise fouillée dans les années 70-80, la fouille de l’Inrap a révélé un mobilier varié composé d’armes, d’accessoires vestimentaires et de parure datés des VIe-VIIe siècles.
En 2016, le laboratoire LandArc a mené l’étude du mobilier funéraire du cimetière de l’Hôpital Protestant de La Rochelle, fouille dirigée par l’Inrap en 2009. La vaste collection comprenant plus de 500 objets et 2400 épingles de linceul ont permis de mettre en évidence les pratiques funéraires entre 1765 et 1792, période d’utilisation du cimetière.
En 2016, le laboratoire LandArc a effectué l’étude d’un lot d’objets de référence régionale issu de la fouille du site de Château-Neuf, Place Trémoille à Laval, dirigée le Service archéologique municipal. Outre la restauration des monnaies et d’une sélection d’objets, l’étude de près de 2000 objets majoritairement en fer a permis de dater ce lot des XIe-XVIIIe siècles.
En 2015, le laboratoire LandArc a effectué l’étude du mobilier funéraire de l’église Saint-Pierre-Saint-Paul de Gonesse, fouille menée en 2010 par l’Inrap. Le petit mobilier funéraire assez varié a montré l’utilisation du site dès la période mérovingienne jusqu’au XIXe siècle. LandArc a mené un catalogue raisonné du mobilier suivi d’une synthèse par phase chronologique.