La fouille préventive de la place Saint-Germain à Rennes est liée au projet de construction de la ligne B du métro. L’Inrap a confié à LandArc l’expertise de 462 objets métalliques. Le lot appartient à un cadre chronologique très resserré, vers l’année1060. La présence très dominante du mobilier équestre et d’armement, est certainement liée à la proximité d’une fortification attestée au XIe siècle. De par son abondance, son niveau de conservation et sa chronologie très resserrée, le mobilier de la Place Saint-Germain forme une collection de référence pour l’archéologie médiévale.
La fouille préventive de la place Saint-Germain à Rennes est liée au projet de construction de la ligne B du métro. La fouille a notamment mis en évidence l’implantation d’un pont de bois peu après l’an Mille et de nombreuses réfections jusqu’à la mise en place d’une chaussée en remblai au début du XIIe siècle. Le stationnement d’une troupe de cavaliers est attesté par un très abondant et très remarquable mobilier métallique.
Les 462 objets, majoritairement en fer, découverts dans ces horizons, présentant un excellent niveau de conservation et une faible fragmentation. L’analyse typochronologique permet d’attribuer la majorité du mobilier à un cadre chronologique compris entre le second tiers du XIe siècle et la première moitié du XIIe siècle. Quelques rares occurrences attribuées à la seconde moitié du XIIe siècle jusqu’au milieu du XIIIe siècle, marquent le probable terminus post quem des niveaux fouillés dans cette zone (zone 10).
Le mobilier équestre domine très largement avec 72 %. Cette proportion tient à plusieurs facteurs. Les fers et clous de maréchalerie représentent un produit de consommation courante à partir du Xe siècle, source de nombreux rejets. Cette statistique tient aussi à la faiblesse quantitative d’autres catégories souvent pourvoyeuses de beaucoup d’objets métalliques, notamment les pièces d’assemblage liées à la construction et à l’ameublement. Cette tendance est importante, car elle reflète la faible utilisation de la clouterie dans la construction, fait observé sur bien d’autres sites jusqu’au XIIe siècle. Parmi les autres catégories bien représentées, il faut mentionner la coutellerie, couteaux qui sont à Saint-Germain étonnamment supérieurs en nombre, aux clous à bois. Là encore, la chronologie est à prendre en compte car cette forte proportion de couteau est assez générale sur les sites jusqu’au XIe siècle. Enfin l’armement, même s’il reste quantitativement limité, est illustré par des pièces de grande qualité. Hache, fers de lance, pointes de flèche, et hypothétique pommeau, forment le corpus des armes offensives, alors qu’une plaque de broigne illustre l’équipement défensif. Cette liste d’armes corrélées aux éperons, mors de bride, étriers pourrait illustrer à merveille l’équipement des milites du XIe siècle, si bien figurés sur la broderie de Bayeux. Cette concentration importante de mobilier équestre et d’arme résulte certainement d’une présence régulière de cavaliers en arme dans l’espace étudié. L’étude de la maréchalerie a révélé qu’il s’agissait essentiellement de fers perdus dans un milieu propice à l’enfouissement et au non recyclage des métaux. S’il est tentant d’attribuer le matériel équestre et l’armement au cavalier monté, si symbolique du cadre chronologique étudié, la présence des ânes et des mulets révélée par la ferrure ainsi que la découverte de pièces d’essieux liées au charroi, montre bien que ce matériel est avant tout en lien avec le transport équin dans toute sa diversité, et révèle des animaux aussi bien montés, attelés que bâtés. La forte concentration de ce matériel équestre dans quelques unités et sur une surface réduite, traduit une zone très fréquentée par les équidés. L’hypothèse d’une zone de berge utilisée pour abreuver les animaux, nous parait à la lecture du mobilier tout à fait plausible.
Le corpus, bien que dominé par l’équestre, comporte également un outillage assez diversifié. Un couperet et des possibles éléments de balance, de crémaillère et une cuillère à « chaudron » peuvent être liés à des activités de bouche domestiques ou artisanales. Dents de peigne et alènes témoignent du travail du cuir et du tissu, là encore dans des espaces, probablement domestiques. Cet habitat apparait de façon ténue dans le mobilier lié aux huisseries ou à l’ameublement, telles les ferrures à terminaison en volute, quelques gonds et vertevelle. Les activités extérieures sont représentées par deux fers de bêche qui peuvent certes avoir été utilisés pour les labours mais aussi pour des travaux de terrassement plus urbain, de construction, voire pourquoi pas à l’entretien des berges de la Vilaine. Cette relation à la rivière est plus surement révélée par la découverte de cinq gaffes de batelier, en rapport probable avec les activités de navigation.
Ce corpus constitue un ensemble exceptionnel pour la connaissance de la culture matérielle du XIe siècle.
Fouille : 2015 (Laurent Beuchet, Inrap)
Maitre d'ouvrage : Inrap Grand Ouest
Référence bibliographique : Beuchet dir. 2017
BEUCHET, Laurent (dir.). Naissance et évolution d’un quartier de Rennes, de l’Antiquité tardive à 1944 (Ille-et-Vilaine, Rennes, place Saint-Germain), Rapport Final d’Opération, Inrap Grand Ouest, Cesson Sévigné, 4 tomes, 2017, 1732 p
En 2022, le Laboratoire LandArc a été sollicité pour mener l'étude des pipes à tabac en terre cuite de deux sites archéologiques à Brouage (Square Champlain et Rue Samuel Champlain). Parmi les 600 fragments datés de la 2ème moitié du XVIIe siècle, on retrouve de nombreux pipes hollandaises dont certaines à décor figuratif en forme de crocodile (ou de baleine) en lien avec la légende de Sir Walter Raleigh ou de Jonas.
En 2022, l'étude du mobilier métallique de Chambly (Aisne) a permis de mettre en lumière un lot d'objets très bien préservé du XIVe siècle qui se compose de nombreuses boucles et chapes de ceinture dorées, ainsi que d'un superbe paon sous forme d'enseigne de pèlerin. En complément, quelques éléments de l'époque carolingienne et d'autres de la période moderne ont également été découverts comme des couteaux avec marques de fabrique.
Les douves du château de Collioure ont fait l'objet d'une intervention archéologique en 2016 par le Service Archéologique Départemental des Pyrénées-Orientales. Pris en charge par le laboratoire LandArc, les 3800 petits objets sont datés des XVe-XVIe siècles. Parmi les nombreux éléments découverts, on compte près de 1800 objets ornementaux et 80 objets liés à l'armement.
L'abbaye chef d'ordre de Grandmont fait l'objet depuis 2018 d'une fouille programmée menée par le Service Régional d'Archéologie de Nouvelle-Aquitaine. Les sépultures découvertes ont livré un riche mobilier funéraire médiéval et moderne. Etudié par le laboratoire LandArc, celui-ci rassemble 35 ampoules de pèlerinage en plomb du XIIe siècle en cours d'analyse ou encore des restes de textiles en cours d'examen.
Le site du Palais Episcopal de Beauvais a été fouillé en 2009 par le Service Départemental d'Archéologie de l'Oise. Le laboratoire LandArc a mené l'étude du petit mobilier, majoritairement antique, avec quelques éléments médiévaux et modernes. Plus de 2000 objets ont été inventoriés dont plusieurs hipposandales et de nombreux éléments de char romain.
La fouille préventive dirigée par l'Inrap en 2018 a permis de mettre en évidence 267 objets datés entre les XIIe-XIIIe siècles et le XVIIIe siècle. Une quarantaine d'objets peut être datée du bas Moyen Âge, en particulier plusieurs boucles, des fermaux décorés, des fers d'équidé ou encore une grande applique quadrilobée en alliage cuivreux datant du XVe siècle et richement décorée de motifs émaillés entourant un griffon dressé.
La fouille menée par le Service archéologique départemental de l'Aisne a livré une grande quantité d'objets métalliques datés entre la fin du XIVe et le début du XVIe siècle. Parmi le mobilier, cinq pièces de vaisselle métallique proviennent d'une latrine : un chaudron tripode en alliage cuivreux, un bassin en tôle martelée en alliage cuivreux et trois pichets en étain. Le laboratoire LandArc a effectué l'étude du mobilier ainsi qu'une partie de sa restauration, dont la vaisselle.
Lors d'une fouille préventive en 2018, le Service archéologique d'Amiens Métropole a mis au jour sur le site de la Rue de la Résistance les restes d'un cimetière médiéval et moderne ainsi qu'une occupation urbaine liée aux aménagements de la ville. Parmi les 1006 objets inventoriés, on compte plus de 300 épingles datées des XVIe-XVIIe siècles, des boucles médiévales ainsi qu'un élément de fixation de harnais décoré d'un lion et daté du XIVe siècle.
Un diagnostic archéologique mené par le Service archéologique d'Amiens Métropole a permis de mettre en évidence les restes d'une nécropole mérovingienne dont les premiers indices présentent une occupation daté du VIIe siècle. Parmi le mobilier découvert, plusieurs éléments de garnitures de ceinture en fer à décor damasquiné caractéristique de la 2ème moitié du VIIe siècle et une bague en alliage cuivreux de la 1ère moitié du VIIe siècle.
La fouille préventive effectuée par l'Inrap en 2018 a livré une occupation médiévale datée entre le milieu du XIe et le milieu du XIIe siècle. Sur les 299 objets métalliques inventoriés, une quarantaine appartiennent à cette sphère chronologique dont des éléments liés à la serrurerie, du mobilier équestre et à valeur ornementale comme c'est le cas de deux pendants de harnais décorés d'un aigle daté de la 2ème moitié du XIIe siècle.
La fouille d'une occupation rurale alto-médiévale à Villevaudé en 2017 par l'Inrap a livré du mobilier métallique daté des VIe-XIIe siècles. Il rassemble un lot d'objets en alliage cuivreux assez important, en particulier une dizaine de fibules (ansées symétriques, quadrilobées), des agrafes à double crochet, des garnitures de ceinture ou encore des rivets décorés dont un orné d'un monstre se retournant vers l'arrière à l'influence insulaire.
Le laboratoire LandArc a été contacté pour effectuer une étude de synthèse du mobilier provenant de dix sites tous localisés sur la commune de Tremblay-en-France. Rassemblant plus de 250 objets remarquables et une quarantaine de monnaies, la collection provient d’habitats ruraux datés des périodes médiévale et moderne, à l'exception d'une nécropole occupée aux IVe-VIe siècles.
Suite au partenariat monté avec l'Université Laval de Québec, une mission d'étude et de réexamen du petit mobilier provenant du site de l'Îlot des Palais a été menée en 2018, amorcée dans le laboratoire d'archéologie historique de l'Université en mars 2017. L'expertise de plus de 500 objets issus des couches datées entre 1668 et 1760 a permis d'affiner le lien entre la Métropole et la Nouvelle-France.
Une petite opération archéologique a été menée par le Ministère de la Défense et le SRA de Bretagne sur le bastion Desmouriers de la Citadelle de Port-Louis. La fouille a livré du mobilier métallique et en os datés des XVIIe-XIXe siècles. Un couteau et une clé de cannelle de robinet sont datés du XVIIe siècle tandis des boutons et restes de grappe appartiennent au dernier tiers du XVIIIe siècle.
La fouille d'une occupation rurale alto-médiévale à Chamigny en 2017 par l'Inrap a livré un petit lot d'objets métalliques datés des VIe-XIIe siècles. Le mobilier révèle entre autre une agrafe à double crochet, une louche à corps torsadé, un éperon en fer damasquiné, une pointe de flèche , une clé ou encore deux objets singuliers, une applique de baudrier en étain à décor de rinceaux et une fibule oméga en fer de tradition anglo-scandinave.
En 2016, le laboratoire LandArc a effectué l’étude du mobilier funéraire d’un nouveau secteur de la nécropole mérovingienne de Vicq. Située au sud-est de l’emprise fouillée dans les années 70-80, la fouille de l’Inrap a révélé un mobilier varié composé d’armes, d’accessoires vestimentaires et de parure datés des VIe-VIIe siècles.
En 2016, le laboratoire LandArc a mené l’étude du mobilier funéraire du cimetière de l’Hôpital Protestant de La Rochelle, fouille dirigée par l’Inrap en 2009. La vaste collection comprenant plus de 500 objets et 2400 épingles de linceul ont permis de mettre en évidence les pratiques funéraires entre 1765 et 1792, période d’utilisation du cimetière.
En 2016, le laboratoire LandArc a effectué l’étude d’un lot d’objets de référence régionale issu de la fouille du site de Château-Neuf, Place Trémoille à Laval, dirigée le Service archéologique municipal. Outre la restauration des monnaies et d’une sélection d’objets, l’étude de près de 2000 objets majoritairement en fer a permis de dater ce lot des XIe-XVIIIe siècles.
En 2015, le laboratoire LandArc a effectué l’étude du mobilier funéraire de l’église Saint-Pierre-Saint-Paul de Gonesse, fouille menée en 2010 par l’Inrap. Le petit mobilier funéraire assez varié a montré l’utilisation du site dès la période mérovingienne jusqu’au XIXe siècle. LandArc a mené un catalogue raisonné du mobilier suivi d’une synthèse par phase chronologique.