Entre 2020 et 2021, LandArc a étudié l'impressionnante collection venant des rives de la Saône à Lyon, précisément sur le Quai Saint-Antoine. Plus de 2000 objets métalliques et manufacturés en os ont été récoltés venant de diverses activités : artisanale, comerciale, batellerie fluviale ou encore de la vie quotidienne des XIVe-XIXe siècles (accessoires vestimentaires ou éléments domestiques et culinaires).
Radiographie d'éléments en fer datés des XIVe-XVe siècles
Le mobilier de la fouille du Quai Saint-Antoine à Lyon a rassemblé 3160 restes pour 2579 objets dont 96 d’objets métalliques (2486 NMI) pour un poids de 261 kg. Parmi le mobilier métallique, on compte 1739 objets en fer (70 %), 661 en alliage cuivreux (26 %) ou encore 53 en plomb (2 %). Le petit mobilier se répartit au sein de 13 catégories fonctionnelles. La catégorie fonctionnelle la plus représentée est celles des éléments d’assemblage avec 1297 objets ce qui représente 50 % de la collection avec une grande majorité de clous. Le mobilier à valeur ornementale est visible à travers 504 objets, soit 19,5 % de la collection, puis ce sont les éléments indéterminés avec 415 objets (16 %) et 157 ustensiles divers (6 %). Sous-représentées, les catégories fonctionnelles liées au mobilier équestre avec huit fers d’équidés et éperons, la coutellerie avec six exemplaires et l’armement avec quatre éléments. La catégorie « échange » est sous-représentée ici puisqu’une partie du mobilier (monnaies, poids et trébuchets de balance) a été étudiée séparément.
Sur l’ensemble du petit mobilier découvert, 705 objets ont pu être datés, soit 27 % du corpus étudié. Ils sont datés majoritairement entre le XIIIe et le XIXe siècle, à l’exception de cinq objets datés du XXe siècle. On compte 17 objets pour la période médiévale, 588 pour la période moderne et 100 pour la période contemporaine. Pour la période médiévale, datée entre le XIIIe et le XVe siècle, deux couches ont livré six objets : l’US 1390 et l’US 1841. Pour la période moderne, datée entre la fin du XVe et le milieu du XVIIIe siècle, ce sont principalement deux couches stratigraphiques datées de la 1ère moitié du XVIIe siècle qui ont livré un grand nombre d’objets : l’US 1618 avec 203 objets et l’US 1678 avec 219 objets. Enfin, l’US 1642, qui rassemble 157 objets, est un niveau stratigraphique qui associe à la fois du mobilier daté des XVIIe-XVIIIe siècles, que du mobilier du XIXe voire même du XXe siècle. Il délivre néanmoins une grande majorité d’objets datés du XIXe siècle comme les 73 fragments de pipe.
La période médiévale est représentée par un panel assez large d’objets alors que leur quantité est relativement faible sur l’ensemble de la collection. Ainsi, on retrouve de l’outillage divers avec une activité liée à la couture (bague à coudre et bobine) voire propre à l’artisanat (couteau écharner) mais aussi un stylet en alliage cuivreux qui témoigne sans conteste la présence d’un groupe à la position sociale relativement élevée. Cette suggestion va de paire avec la découverte d’ornements de buffleterie comme deux chapes, un passant, un ferret de lacet ou une applique, mais aussi la présence d’un éperon de la fin du XIVe siècle.
Pour la période moderne, il s’agit surtout d’un pan de la vie quotidienne en bord de Saône au cours de la 1ère moitié du XVIIe siècle qui a été révélé grâce à ces objets. En effet, entre les US 1618 et 1678, ce sont 323 épingles en alliage cuivreux qui ont été mises au jour et une série d’objets liés au vêtement de l’époque (boucles, ferrets et œillets). Des témoins de la vie quotidienne dans les habitats fluviaux sont à déplorer avec des éléments de serrurerie (clés de porte et de coffret/meuble), des outils liés au tissage et à la couture (fusaïoles, aiguille à chas, paire de ciseaux ou dé à coudre) ou à la batellerie (fers de gaffe), mais aussi des luminaires (supports de lampe) ou encore des ustensiles culinaires (chaudron, anse de pichet, cuillères, fourchette). L’examen approfondi de certaines pièces a même permis de déceler une activité de bronzier avec des objets non terminés ou délivrant des défauts (boucle ou clé de coffret/meuble).
Le petit mobilier de Saint-Antoine, que ce soit pour la période médiévale, moderne voire contemporaine, reste très comparable à celui découvert lors de la fouille du Parc Saint-Georges. En effet, les deux sites sont situés à près de 800 m l’un de l’autre, sur la même rive, et couvre des périodes chronologiques similaires. Pour les périodes médiévale et moderne, de nombreux parallèles ont été mis en évidence entre les collections.
Sabot de pieu en fer (crédit LandArc)
Clé et boucle en 8 en alliage cuivreux du XVIIe siècle avec restes de barbelure (crédit LandArc)
Médaille en alliage cuivreux du XVIIe siècle à l'effigie de Saint-Charles Borromée (1538-1584) et Sainte Françoise Romaine (1384-1440), canonisés entre 1608 et 1610 par le pape Paul V (crédit LandArc)
Nous avons réalisé l’étude du mobilier métallique du site.
Elle comporte un catalogue raisonné associé à une synthèse organisée par phase chronologique.
Une quarantaine d'objets en alliage cuivreux et en fer ont été restaurés dont un chaudron tripode en fonte, de petites clés ou encore des boucles.
Fouille : 2019 (Emmanuel Bernot, Service Archéologique de la Ville de Lyon)
Maitre d'ouvrage : Service Archéologique de la Ville de Lyon
En 2022, le Laboratoire LandArc a été sollicité pour mener l'étude des pipes à tabac en terre cuite de deux sites archéologiques à Brouage (Square Champlain et Rue Samuel Champlain). Parmi les 600 fragments datés de la 2ème moitié du XVIIe siècle, on retrouve de nombreux pipes hollandaises dont certaines à décor figuratif en forme de crocodile (ou de baleine) en lien avec la légende de Sir Walter Raleigh ou de Jonas.
En 2022, l'étude du mobilier métallique de Chambly (Aisne) a permis de mettre en lumière un lot d'objets très bien préservé du XIVe siècle qui se compose de nombreuses boucles et chapes de ceinture dorées, ainsi que d'un superbe paon sous forme d'enseigne de pèlerin. En complément, quelques éléments de l'époque carolingienne et d'autres de la période moderne ont également été découverts comme des couteaux avec marques de fabrique.
Les douves du château de Collioure ont fait l'objet d'une intervention archéologique en 2016 par le Service Archéologique Départemental des Pyrénées-Orientales. Pris en charge par le laboratoire LandArc, les 3800 petits objets sont datés des XVe-XVIe siècles. Parmi les nombreux éléments découverts, on compte près de 1800 objets ornementaux et 80 objets liés à l'armement.
L'abbaye chef d'ordre de Grandmont fait l'objet depuis 2018 d'une fouille programmée menée par le Service Régional d'Archéologie de Nouvelle-Aquitaine. Les sépultures découvertes ont livré un riche mobilier funéraire médiéval et moderne. Etudié par le laboratoire LandArc, celui-ci rassemble 35 ampoules de pèlerinage en plomb du XIIe siècle en cours d'analyse ou encore des restes de textiles en cours d'examen.
Le site du Palais Episcopal de Beauvais a été fouillé en 2009 par le Service Départemental d'Archéologie de l'Oise. Le laboratoire LandArc a mené l'étude du petit mobilier, majoritairement antique, avec quelques éléments médiévaux et modernes. Plus de 2000 objets ont été inventoriés dont plusieurs hipposandales et de nombreux éléments de char romain.
La fouille préventive dirigée par l'Inrap en 2018 a permis de mettre en évidence 267 objets datés entre les XIIe-XIIIe siècles et le XVIIIe siècle. Une quarantaine d'objets peut être datée du bas Moyen Âge, en particulier plusieurs boucles, des fermaux décorés, des fers d'équidé ou encore une grande applique quadrilobée en alliage cuivreux datant du XVe siècle et richement décorée de motifs émaillés entourant un griffon dressé.
La fouille menée par le Service archéologique départemental de l'Aisne a livré une grande quantité d'objets métalliques datés entre la fin du XIVe et le début du XVIe siècle. Parmi le mobilier, cinq pièces de vaisselle métallique proviennent d'une latrine : un chaudron tripode en alliage cuivreux, un bassin en tôle martelée en alliage cuivreux et trois pichets en étain. Le laboratoire LandArc a effectué l'étude du mobilier ainsi qu'une partie de sa restauration, dont la vaisselle.
Lors d'une fouille préventive en 2018, le Service archéologique d'Amiens Métropole a mis au jour sur le site de la Rue de la Résistance les restes d'un cimetière médiéval et moderne ainsi qu'une occupation urbaine liée aux aménagements de la ville. Parmi les 1006 objets inventoriés, on compte plus de 300 épingles datées des XVIe-XVIIe siècles, des boucles médiévales ainsi qu'un élément de fixation de harnais décoré d'un lion et daté du XIVe siècle.
Un diagnostic archéologique mené par le Service archéologique d'Amiens Métropole a permis de mettre en évidence les restes d'une nécropole mérovingienne dont les premiers indices présentent une occupation daté du VIIe siècle. Parmi le mobilier découvert, plusieurs éléments de garnitures de ceinture en fer à décor damasquiné caractéristique de la 2ème moitié du VIIe siècle et une bague en alliage cuivreux de la 1ère moitié du VIIe siècle.
La fouille préventive effectuée par l'Inrap en 2018 a livré une occupation médiévale datée entre le milieu du XIe et le milieu du XIIe siècle. Sur les 299 objets métalliques inventoriés, une quarantaine appartiennent à cette sphère chronologique dont des éléments liés à la serrurerie, du mobilier équestre et à valeur ornementale comme c'est le cas de deux pendants de harnais décorés d'un aigle daté de la 2ème moitié du XIIe siècle.
La fouille d'une occupation rurale alto-médiévale à Villevaudé en 2017 par l'Inrap a livré du mobilier métallique daté des VIe-XIIe siècles. Il rassemble un lot d'objets en alliage cuivreux assez important, en particulier une dizaine de fibules (ansées symétriques, quadrilobées), des agrafes à double crochet, des garnitures de ceinture ou encore des rivets décorés dont un orné d'un monstre se retournant vers l'arrière à l'influence insulaire.
Le laboratoire LandArc a été contacté pour effectuer une étude de synthèse du mobilier provenant de dix sites tous localisés sur la commune de Tremblay-en-France. Rassemblant plus de 250 objets remarquables et une quarantaine de monnaies, la collection provient d’habitats ruraux datés des périodes médiévale et moderne, à l'exception d'une nécropole occupée aux IVe-VIe siècles.
Suite au partenariat monté avec l'Université Laval de Québec, une mission d'étude et de réexamen du petit mobilier provenant du site de l'Îlot des Palais a été menée en 2018, amorcée dans le laboratoire d'archéologie historique de l'Université en mars 2017. L'expertise de plus de 500 objets issus des couches datées entre 1668 et 1760 a permis d'affiner le lien entre la Métropole et la Nouvelle-France.
Une petite opération archéologique a été menée par le Ministère de la Défense et le SRA de Bretagne sur le bastion Desmouriers de la Citadelle de Port-Louis. La fouille a livré du mobilier métallique et en os datés des XVIIe-XIXe siècles. Un couteau et une clé de cannelle de robinet sont datés du XVIIe siècle tandis des boutons et restes de grappe appartiennent au dernier tiers du XVIIIe siècle.
La fouille d'une occupation rurale alto-médiévale à Chamigny en 2017 par l'Inrap a livré un petit lot d'objets métalliques datés des VIe-XIIe siècles. Le mobilier révèle entre autre une agrafe à double crochet, une louche à corps torsadé, un éperon en fer damasquiné, une pointe de flèche , une clé ou encore deux objets singuliers, une applique de baudrier en étain à décor de rinceaux et une fibule oméga en fer de tradition anglo-scandinave.
En 2016, le laboratoire LandArc a effectué l’étude du mobilier funéraire d’un nouveau secteur de la nécropole mérovingienne de Vicq. Située au sud-est de l’emprise fouillée dans les années 70-80, la fouille de l’Inrap a révélé un mobilier varié composé d’armes, d’accessoires vestimentaires et de parure datés des VIe-VIIe siècles.
En 2016, le laboratoire LandArc a mené l’étude du mobilier funéraire du cimetière de l’Hôpital Protestant de La Rochelle, fouille dirigée par l’Inrap en 2009. La vaste collection comprenant plus de 500 objets et 2400 épingles de linceul ont permis de mettre en évidence les pratiques funéraires entre 1765 et 1792, période d’utilisation du cimetière.
En 2016, le laboratoire LandArc a effectué l’étude d’un lot d’objets de référence régionale issu de la fouille du site de Château-Neuf, Place Trémoille à Laval, dirigée le Service archéologique municipal. Outre la restauration des monnaies et d’une sélection d’objets, l’étude de près de 2000 objets majoritairement en fer a permis de dater ce lot des XIe-XVIIIe siècles.
En 2015, le laboratoire LandArc a effectué l’étude du mobilier funéraire de l’église Saint-Pierre-Saint-Paul de Gonesse, fouille menée en 2010 par l’Inrap. Le petit mobilier funéraire assez varié a montré l’utilisation du site dès la période mérovingienne jusqu’au XIXe siècle. LandArc a mené un catalogue raisonné du mobilier suivi d’une synthèse par phase chronologique.